Luminances comparées
Une archéologie plastique de l’image télévisuelle et digitale

Cet article propose une généalogie à la fois technique, culturelle et plastique de l’émergence des écrans et de l’imagerie électronique au XXe siècle. Là où les études de médias se sont principalement concentrées sur les avancées techniques de la télévision et du radar pour comprendre ces phénomènes, il s’agit ici de mettre au jour une série d’expérimentations artistiques nord-américaines remontant à l’entre-deux-guerres. Ces contributions significatives à l’exploration du potentiel de l’imagerie électronique furent le fruit de dialogues et de collaborations entre les laboratoires d’ingénierie des grandes sociétés de télécommunications et des artistes pionniers dans le domaine des médias visuels. En particulier, l’article aborde ce sujet au prisme des remédiations de l’art de la « Mobile Color » de Thomas Wilfred et à travers le critère technique de l’intensité lumineuse des images.

D. D. Dooger, version standard du Clavilux Junior de Thomas Wilfred, circa 1930-1940, tirage argentique. New Haven, Yale University Library, Donna Stein Papers on Thomas Wilfred. © Donna Stein, Culver City

Pierre J. Pernuit est chercheur postdoctoral à l’université Ca’ Foscari de Venise dans le cadre du projet FilmBaseMatters et chercheur associé au Centre de recherche Histoire culturelle et sociale de l’art de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a obtenu son doctorat dans cette même université. Il a publié en anglais et en français sur divers aspects de l’art et des médias aux États-Unis. Sa thèse fera notamment l’objet d’une publication aux éditions Mimésis (2024).

Référence : Pierre J. Pernuit, « Luminances comparées. Une archéologie plastique de l’image télévisuelle et digitale », Transbordeur. Photographie histoire société, no 8, 2024, pp. 154-167.

Transbordeur
Revue annuelle à comité de lecture