Décoloniser le regard sur la nature

Cet entretien avec le photographe Roberto Huarcaya a été réalisé en marge d’une exposition réunissant trois séries photographiques, Amazogrammes, Andinogrammes et Océanogrammes, présentées aux Rencontres d’Arles à l’été 2023. Figure de proue de la photographie péruvienne contemporaine, Roberto Huarcaya y conviait le public à une immersion sensible dans des formes parfois reconnaissables, souvent indistinctes, fixées sur des photogrammes de plusieurs mètres de long représentant la forêt amazonienne, l’océan, ou encore des danses. Dans cet entretien, il revient sur les limites de l’appareil photographique face au foisonnement du vivant, sur l’extrême diversité des regards possibles sur l’Amazonie, ou encore sur le rôle de l’image dans notre monde post-colonial.

Raul Garcia, Roberto Huarcaya travaillant de nuit, réserve nationale Tambopata, Pérou, 4 août 2022. © Raul Garcia, réserve nationale Tambopata, Pérou

Titulaire d’un diplôme de psychologie à l’Université catholique du Pérou, Roberto Huarcaya a étudié le cinéma et la photographie au Centre de la vidéo et de l’image. Ses œuvres sont exposées à la Maison européenne de la photographie de Paris, au Fine Arts Museum de Houston, à la Fototeca Latinoamericana de Buenos Aires et au Museo Universitario de Arte Contemporáneo de México, entre autres. L’artiste a enseigné la photographie à l’université de Lima et au Centro de la Imagen, dont il est le fondateur et le directeur jusqu’en juillet 2022. En 2024, il représentera le Pérou à la Biennale d’art de Venise.

Référence : Roberto Huarcaya, Teresa Castro, Estelle Sohier, « Décoloniser le regard sur la nature », Transbordeur. Photographie histoire société, no 8, 2024, pp. 112-119.

Transbordeur
Revue annuelle à comité de lecture