Généalogies documentaires
Autour de la photographie ouvrière

Dans cet entretien avec Christian Joschke, Jorge Ribalta revient sur sa formation d’artiste, ses inspirations intellectuelles, son parcours de commissaire d’exposition et sur les raisons qui l’ont conduit à s’intéresser à la photographie ouvrière. Il retrace ainsi une « généalogie documentaire » alternative, où la puissance critique est réaffirmée en lien avec l’engagement politique de gauche. C’est l’occasion d’évoquer sa rencontre avec Terry Dennett et son intérêt pour l’oeuvre de Jo Spence, les choix opérés pour l’organisation de l’exposition sur la photographie ouvrière au Museu Centro de Arte Reina Sofía, la réception de l’exposition, ainsi que la fonction du musée dans la monstration d’oeuvres militantes. Au fil de la discussion, les concepts opératoires de l’histoire de la photographie – le « documentaire », l’opposition entre forme et fonction, la « crise » – sont revisités dans une perspective critique.

Marc Pataut, portraits de chômeurs portés par eux-mêmes lors de la manifestation de la CGT contre le contrat d’insertion professionnelle (CIP), Paris, place de la République, 12 mars 1994.

Jorge Ribalta est artiste, chercheur et commissaire d’exposition indépendant. Il a été responsable de la programmation pour le MACBA (Barcelone) entre 1999 et 2009. Parmi ses publications : Public Photographic Spaces. Propaganda Exhibitions from Pressa to The Family of Man, 1928-1955 (2009) ; The Worker Photography Movement, 1926-1939. Essays and Documents (2011) ; Not Yet. On the Reinvention of Documentary and the Critique of Modernism. Essays and Documents, 1972-1991 (2015) ; El espacio público de la fotografía. Ensayos y entrevistas (2018).

Référence : Jorge Ribalta, Christian Joschke, « Généalogies documentaires. Autour de la photographie ouvrière », Transbordeur. Photographie histoire société, no 4, 2020, pp. 118-127.

Transbordeur
Revue annuelle à comité de lecture